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le mieux est l'ennemi du bof

19 juillet 2004

la sainte patronne du blog

Ma soeur est formidable. A priori, un post comme ça, ça démarre mal. Ma vie mon oeuvre, ma soeur. Ben non.
Juste dire qu'elle a sa place au panthéon de ce blog, plus que moi sans doute.
La positivité en action. Ma zouzou de soeur est quelqu'un dont je suis fier (même si je ne le lui dis pas, tiens il faudra que j'y pense) et qui se montre, chaque jour un peu plus, comme un individu précieux.
Disponible pour ls potes, pour la teuf comme les galères. L'adresse est d'ailleurs (presque) trop bien connue et il est parfois difficile de la joindre, tant elle est sollicitée; elle a une vie sociale hyperactive, ce qui n'est que justice étant donné son investissement humain. Elle me fait penser à certains portraits féminins de chansons de Brassens, la figure disponible et un brin maternelle, le pote et l'ami. Un sacré caractère de cochon mais un sacré tempérament aussi, qui donne aux  autres sans compter et dont j'aimerais m'inspirer si la vie m'en laissait le choix.
Aurélie, tu es un peu la marraine de ce blog sans le savoir, parce que sans employer pour autnt mes idées saugrenues, tu fais plus pour le bonheur d'autrui que quiconque que je connaisse. Je t'aime petite soeur.
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17 juillet 2004

Il était une fois une fille qui n'allait pas

Il était une fois une fille qui n'allait pas bien. La trentaine, pas la mer à boire et pourtant déjà des tonnes de sales trucs qui lui trainaient dans l'organisme. Des restes de traces infectes laissées par des gens qui n'auraient pas du se permettre de la traiter n'importe comment. Le père, d'abord, des "amis" ensuite. Des choses qui tétanisent, qui vous enlèvent toute maîtrise de vous parfois. Des choses qui vous rendent méconnaissables à vous même et vous éloignent des promesses que vous vous étiez faites. Une fille amochée, quoi. Quoi de plus banal, dans nos sociétés civilisées. Croisée un soir, tard, dans un salon de discussion, sur ce superbe outil de communication creux qu'est l'Internet. Un cri très violent pbalancé par cette fille en plein milieu d'une convesation qui n'avait rien à voir, qui rigolait fort et pas finement, un délire collectif et vide dont on éprouve parfois le besoin. Et puis, elle s'était cassée, la fille. Une fois l'abasourdissement passé en salon, le délire avait repris, minde de rien. Insupportable. Comme si de rien n'était. Comme s'il était évident que le net charriat son lot de malades, de pervers, de causes perdues et de mythomanes incurables.
Moi, je n'ai pas pu la laisser filer, cette fille. Je ne suis pas un bon samaritain et j'ai beaucoup de mal à me forcer à entrer dans la vie des gens qui vont mal. Pudeur,pudeur souvent mal placée. Je me suis fait violence. J'ai attrapé son pseudo avant qu'elle se sauve et je lui ai dit deux trois trucs, pas bien finauds, un brin solennels, sur la possibilité qu'elle avait de me recontacter.
Etant donné :
1- que son histoire ne regarde qu'elle;
2- que je n'évoque pas ça pour crouler sous les applaudissements et m'entendre dire que je sui un mec bien ;
3- que rien n'est fait, c'est une histoire en devenir dont rien d'autre n'est à retenir dans ce blog que ce qui va suivre ;
Je voulais juste en parler parce que cela fait partie des choses que je n'aurais pas forcément faites si je ne m'éais pas un peu poussé au derrière. J'aurai volontiers laissé filer, un brin géné, et puis vite dans l'oubli de la futilité grouillante du Net. Je suis assez content, limite fier, d'avoir contacté cette fille. Je l'aide. Je sais que je l'aide. Un peu. pas plus qu'un peu, mais bon sang, ça fait une différence, un peu, quand on n'a rien ou presque. On parle, rien de plus, vous savez. On parle. A bâtons rompus. En prenant soin de l'autre. Sans enjeu sinon prendre soin que la relation continue, que l'on puisse se parler ensuite. Téléphone, sms, mail, AIM... Que ça serve un peu, toute cette panoplie.
Ne laissez pas passer les opportunités de vous rendre utile auprès des inconnus.
5 juillet 2004

la fille du marché

J'avais une amie, du temps où je vivais à Rennes, qui faisait le marché avec nous. Le marché, elle connaissait, elle avait vendu des fleurs sur celui du Mans pendant quelques temps. Celui des Lices, à Rennes, c'était autre chose. On y trouve des joueurs de harpe ou d'accordéon, des tracts anarchistes, des chatons à donner "si bons soins" et des légumes et des fleurs et des fruits de mer et du pain d'épice et tout un tas de trucs.
Elle, elle ne venait pas que pour consommer. Il m'est arrivé plusieurs fois de la surprendre à flaner du regard hors des étals, jaugeant plutôt la fraicheur du minois des garçons. Chez elle, cela réveillait des instincts printaniers, le marché. Elle partait en cueillette, pour le plaisir des yeux et des promesses.
A deux reprises, je l'ai vue prendre au fond de son sac à main bordélique un reste d'agenda étudiant et y griffonner un mot, qu'elle glissait ensuite dans le sac, la poche ou le panier d'un jeune homme. Un mot qui disait, m'a-t-elle ensuite confié, quelque chose d'aussi simple que "vous m'avez plu, je vous ai trouvé très beau, quand vous choisissiez vos cerises et vos poireaux". Aucun numéro téléphone (à ma connaissance du moins), juste pour le plaisir de dire que quelqu'un vous avait trouvé du charme. Je me suis imaginé la surprise et la perplexité des garçons (la frustration, aussi, en cas d'absence de numéro de téléphone...), et puis un brin de fierté idiote et très masculine, mais au bout du compte nu peu de joie de vivre inattendue.
Cette fille là était comme ça, c'était tout elle, ce genre de choses, à essaimer des choses sans se poser de questions. Depuis, sur les marchés, je vide toujours mon sac et mes poches une fois rentré à la maison. On ne sait jamais. Elle a peut-être fait des émules.
3 juin 2004

l'art de se mêler de ce qui ne vous regarde pas

C'était déjà il y a un certain temps. Dans une gare, à Paris, dans un café plus précisément. Pas le genre d'endroit dans lequel on s'attarde par plaisir, pour le charme de la décoration, l'amabilité des serveurs ou les tarifs pratiqués. Un endroit d'attente, un entre-deux où ne font que passer des gens qui ne vous sont rien. Pas un endroit de rencontre.
J'étais à ma table et comme tout le monde, je fumais un peu en buvant mon café dégueu et cher, dans l'attente d'un train qui finirait bien par arriver. Je voulais rentrer chez moi, j'avais fait à Paris ce que j'avais à y faire, il était temps de passer à autre chose.
A la table du fond, il y avait une jeune femme seule. Qui pleurait. Silencieusement, assez dignement, le plus discrètement possible et complètement perdue dans ses pensées si tristes, dévastée par elles. Enfin, c'est ce que, du coin de l'oeil, je croyais avoir décelé. J'avais, comme tout le monde en pareillle circonstance, une vague mais sincère compassion pour elle. Chagrin d'amour, deuil, concours raté, chien perdu, peu importe. L'importance de la peine était indiscutable, point. Comme tout le monde en pareillle circonstance, j'allais me cantonner à une discrétion polie, un respect de sa peine qui incitait à regarder ailleurs, par pudeur. Et puis non.
Je en sais pas trop pourquoi j'ai fait ça. Elle s'est levée et a demandé au serveur bougon et connard certifié conforme le chemin des toilettes. Puis, ce renseignement pris, y est allée, aux toilettes. En laissant ses affaires de globe-trotteuse à sa table.
Conscient que ça ne durerait pas, cette occasion idiote, j'ai suivi bêtement mon impulsion et j'ai sorti mon petit carnet abimé et j'ai écrit un mot que je suis allé glisser dans son sac à main. Elle est revenue, le nez et les yeux toujours aussi rougis, le regard toujours aussi absorbé par l'immensité de sa désolation. Moi, je me suis levé, j'ai payé le serveur bougon et je suis parti prendre mon train.
Dans le mot, je disais juste qu'elle avait l'air bien triste, que je lui souhaitais d'aller mieux et d'arborer un grand sourire épanoui la prochaine fois qu'on se verrait, si jamais on se recroisait dans cet endroit palpitant. Je lui disais que ce n'était pas bien prudent de laisser son sac à main et le reste à une table de café à Paris, et que la tristesse n'était pas une excuse.
Bien sur, je n'ai jamais su ce qu'elle en avait pensé. Tout cela est on ne peut plus normal. Tout cela est préférable. Aujourd'hui encore, j'espère qu'elle va mieux, confiant dans le fait que ça n'a, au pire, pas empiré les choses, quoi qu'il en soit.
2 juin 2004

chorale improvisée

Ce blog étant dédié aux initiatives positives désireuses d'enchanter le quotidien des gens, je montre l'exemple, entraînant dans ma suite des enfants (quelle honte).
Je suis instituteur d'une classe de 15 CP-CE1 en milieu rural et nous étions aujourd'hui en voyage scolaire (une petite excursion dans le département pour un travail autour de l'analyse de paysages).  La seconde partie de l'après-midi se passait sur la plage d'Erquy, petite ville en bord de mer.
Je ne m'attarderai pas sur le journée en tant que telle. Je parlerai juste du petit moment de basculement que j'ai improvisé avec tous mes élèves.
Comme nous répétons en ce moment pour un spectacle de chant choral et que j'avais amené ma guitare (au cas où), j'ai proposé que nous chantions un peu avant de rentrer. Seulement, plutôt que de chanter dans notre coin, j'ai entrepris de nous trouver un public, en l'occurence celui qui encombrait mollement la terrasse des cafés sous ce beau soleil de juin. Après un bref moment de panique dans les rangs des petiots et sous le regard un peu dubitatif de la maman qui nous accompagnait, nous nous sommes donc lancés.
Un court échange pour la forme avec le patron du bar histoire d'être sur que ça ne le dérangeait pas et en voiture Simone.
Un brin décontenancés, puis ravis et vite conquis, les gens qui sirotaient leurs consommations ont écouté et applaudi chaudement ces marmots qui leur ont offert, avec la générosité absolue dont font preuve les enfants quand ils ne sont as mesquins et égoïstes, un concert court mais enthousiaste. Des chansons d'enfants, gaies et chantées avec vigueur, des airs simples et entraînants et hop, on avait tout le monde dans la poche. On a eu droit à la photo, à un poutou baveux d'une vieille dame émue, le sourire le sourire le sourire partout sur tous les visages, clinets, patron, passants, enfants, moi. Et la maman, qui n'en revenait ni du culot, ni de ce petit moment de magie dont on a parlé dans le car du retour et dont, sans aucun doute, les gamins se souviendront longtemps.
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31 mai 2004

manifeste pour le droit à proposer du bonheur

Ce blog se veut une tribune publique pour les esprits ouverts et entreprenants. Il y a assez d'endroits où l'amertume, le cynisme, l'égoïsme et le fatalisme ont pignon sur rue.
Osons l'action positive directe!
Osons faire toutes les petites choses qui donneront le sourire à notre entourage, nos amis, la bouchère, le petit monsieur triste qui prend le bus n°14, ce parfait inconnu qui râle parce que son portable ne capte plus rien.
Osons entreprendre les actes gratuits et féconds qui encouragent d'autres humains à considérer, le soir venu, leur journée avec au moins un petit moment de sourire, de joie idiote, inattendue, de surprise agréable.
J'invite solennellement tous ceux qui viendraient à passer par là à laisser une idée d'action gratuite et profitable à autrui (ou à soi) ou à raconter une expérience d'une petite ou grande chose faite dans ce sens.
Humains épris de bonheurs quotidiens, unissons nous !
J'essaierai pour ma part de proposer, autant que faire se peut, des exemples de choses simples à faire autour de soi, de relayer les actions positives qui en seraient préjudiciables à personne et susceptibles d'être reprises par d'autres.
Allez, camarades optimistes, luttons contre la morosité, réhabilitons la bonté qui n'attend rien en retour, et imposons l'activisme anonyme et généreux aux gens qui ne demandent que ça!

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